Nettoyage extérieur et tri

La saison est propice au “nettoyage de printemps”. Comme pour beaucoup, c’est l’occasion de remettre l’extérieur de la maison en ordre. Mais après un chantier, c’est une tâche particulière qui est en cours : effacer les traces du chantier pour retrouver un jardin qui ressemble à autre chose que l’annexe de la déchèterie. A dire vrai, ce n’est pas pour tout de suite…

Déchèterie localeUn des stockages, orienté métaux et plastiques, en attente.

Ceux qui suivent le projet depuis le début se souviendront que la démolition puis la rénovation ont fait l’objet d’une gestion des déchets assez serrée : ils devaient être triés et traités au mieux : réutilisation, revalorisation ou évacuation pour recyclage. La mise à la poubelle simple (qui part à l’incinérateur) est réservée aux cas désespérés.

La plupart des anciennes tuiles ont trouvé deux nouveaux toits, les gravats propres (béton et pierres) ont été évacués dans une benne destinée au terrassement, les métaux sont réutilisés ou recyclés, le bois est réutilisé ou recyclé, etc.

Cabane PSE enfantsExemple typique de réutilisation locale des restes des blocs d’isolant, volontairement gardés pour réutilisation… :-)

Les artisans ne sont pas tous au même niveau dans le traitement des déchets de chantier, certains utilisent encore des méthodes du 20e siècle (tout à la benne). Il a donc été préféré un stockage local si aucune solution correcte n’était proposée. Résultat : des tonnes de déchets stockés sur le terrain.

Bois en attenteTas de bois en attente de tri. Il est utilisé pour divers travaux, jeux et montages.

Petits gravats des maçons, clous et vis des charpentiers, bouts de zinc des couvreurs, morceaux de mousse PU des façadiers, les petits déchets sont nombreux et bien incrustés dans la terre. Les gros déchets sont triés, parfois en séparant des parties différentes (le béton collé sur du bois doit être séparé) avant d’être évacué vers la déchèterie locale, heureusement proche et bien tenue.

Ce tri fin est très long et pose souvent la question de la gestion des déchets sur les chantiers propres du futur. Même si on voit des progrès sur certains chantiers (avec un grand écart entre la volonté déclarée et la réalité du terrain), la quantité des déchets qui partent à la poubelle ou restent dans le sol est une trace évidente d’une maitrise insuffisante de ce sujet par les professionnels du bâtiment.

Certification passive

Après 3 ans de projet, le document certifiant que la maison est passive selon le standard européen vient d’arriver :

Certificat

L’attente a été longue - cela fait un an que nous vivons dans une maison techniquement passive - mais le résultat est maintenant officiel : ce chantier a abouti à la première maison rénovée certifiée passive en France.

Les critères sont bien respectés :

  • 12 KWh/m2/an de besoin de chauffage pour une limite de 15
  • 0,1 vol/h de fuite d’air au test n50 pour une limite de 0,6
  • 100 KWh/m2/an d’énergie primaire en consommation TOTALE pour une limite de 120

Le projet est-il fini ? Oui en ce qui concerne l’enveloppe. Mais il reste de gros efforts à faire à l’intérieur (décoration) et à l’extérieur (paysage) pour obtenir une “belle” maison. Et il reste des pistes pour améliorer encore la performance globale, en particulier la consommation électrique totale.

P.S. : la fiche officielle PHI de la maison

Certification en route, les chiffres arrivent

Le dossier de certification Maison Passive est maintenant entre les mains du certificateur français. Il est complet et précis, surtout si on le compare à celui déposé pour la demande de certification BBC Rénovation que nous avons fait l’année dernière. Il repose sur le construit réel et les appareils effectivement utilisés. Ce projet ayant été abondamment médiatisé, visité, et contrôlé par plus de 2000 photos, il reste très peu de place pour l’incertitude…

Outil central de ce projet, le PHPP est la feuille de calcul qui récapitule les besoins énergétiques et qui permet de vérifier que le bâtiment répond bien au standard de la maison passive. Solares Bauen vient donc de communiquer la dernière version de ce calcul.

Rappel : le PHPP donne de vraies valeurs et la consommation réelle est généralement légerement moindre que celle calculée. Il est donc aussi bien un outil de conception qu’un outil de prévision. Cela parait logique, mais ce n’est pas le cas des outils réglementaires utilisés par la RT2012 (ou BBC RT 2005) qui ne peuvent servir raisonnablement à la conception puisqu’ils ne peuvent prévoir les consommations réelles…

Deux surprises dans ce PHPP, une bonne et une mauvaise. La bonne, c’est que le besoin de chauffage est vraiment faible, bien aidé par une excellente étanchéité à l’air. Cela correspond bien au ressenti actuel.

Vérification PHPP2007

La mauvaise, c’est le besoin en énergie primaire, qui s’approche de la limite. Et grâce au PHPP, vous avez immédiatement l’explication : Besoins énergétiques

Sans surprise, le chauffage électrique par effet joule (les sèches-serviettes électriques des salles de bains) pénalise le bilan en énergie primaire. Ceci explique les réticences du PassivHaus Institute concernant ce mode de chauffage basique et gourmand. Mais ça passe, vus les très faibles besoins de chauffage de la maison.

Le vrai coupable pas vraiment attendu, c’est le chauffage de l’eau. Il demande plus que le chauffage de toute la maison ! En cause, les déperditions importantes dans le circuit de distribution d’eau chaude, telle que calculées dans le PHPP. Dans le calcul, les pertes dans ce circuit doublent l’énergie demandée pour chauffer l’eau, tout simplement. Cela annule (ou valide) le surdimensionnement des capteurs solaires qui n’apportent finalement que la moitié de l’énergie nécessaire au chauffage de l’eau.

La réalité devrait être plus verte : les longueurs de tuyau et même leurs diamètres sont moindres que celles présents dans le calcul, l’isolation des tuyaux a été soignée (quand ils ne sont pas enfouis dans 20 cm de mousse de polyuréthane), les déperditions réelles devraient être sensiblement diminués.

N’empêche : le PHPP a bien identifié le point faible du bilan énergétique et, en plus, le rend facilement accessible. Voilà qui pourrait orienter une amélioration future et servir de leçon aux futurs rénovateurs. Car ces déperditions sont dus à l’éloignement du ballon, placé au sous-sol au même endroit que l’ancien. C’est un exemple typique des contraintes de la rénovation !

Architecture passive, un hors série à ne pas manquer

ArchitecturePassiveHS12Une excellente idée de cadeau à faire et à se faire : modeste, intéressant et durable. Le dernier numéro Hors Série de Habitat Naturel porte sur les maisons passives.

De nombreux exemples sont décrits, les notions de base sont expliquées et les idées reçues sont clairement défaites. Pour ceux qui s’intéresse au domaine de la basse ou très basse consommation, il y a aussi une bonne liste d’adresses intéressantes.

Notre projet de rénovation passive fait l’objet d’un article de 4 pages avec des photos que vous ne trouverez pas ailleurs. Simplement : c’est le meilleur article publié sur ce projet. Nous le mettrons en ligne lorsque ce numéro ne sera plus disponible.
Vous l’avez compris : si le bâtiment passif vous intéresse un peu, beaucoup ou passionnément, ce hors série est incontournable !

Passi'bat 2011, un grand cru

Mercredi et jeudi, la deuxième édition du salon Passi’bat s’est déroulé au Parc Floral de Paris. Pour ceux qui avaient assisté à la première édition, le changement d’échelle était manifeste. Exposants plus nombreux, visiteurs très présents et plutôt qualifiés : les absents on eu tort. Nous pouvons en espérer un peu plus pour l’année prochaine, car il manque quelques acteurs majeurs du secteur (Homatherm, STO, Soprema, pro clima, quelques bureaux d’étude, etc) et il reste un peu de place.

Salon Passi'bat 2011

Certains visiteurs en ont plus profité que d’autres avec les ateliers : Atelier Passi'bat 2011

Mais pour les professionnels et amateurs du passif, ce sont bien sûr les conférences qui ont suscité l’intérêt. Les explications basiques, c’est terminé : les intervenants proposent des thèmes précis, ciblés, parfois techniques, mais toujours compréhensibles. Si les étrangers ouvrent l’horizon et soulignent parfois les forces et les faiblesses du bâtiment français, la plupart des thèmes sont locaux : le passif en France est maintenant suffisamment développé pour pouvoir contribuer au mouvement mondial : Conférence Passi'bat 2011

Nous reparlerons probablement de certains conférences “de pointe”

Passibat2011Planche

Il est clair qu’avec ce salon, le passif prend une plus grande place dans l’avenir du bâtiment français et que les participants, exposants et intervenants ont bien conscience de la direction prise et qu’il est inutile d’attendre qu’elle devienne obligatoire pour s’en occuper.

Passi'bat 2011

Passibat_petite.jpgPour la deuxième année, Passi’bat, le congrès et salon du bâtiment passif, se déroulera au Parc Floral de Paris. Tous ceux intéressés par l’avenir du bâtiment en France et en Europe se retrouveront les 14 et 15 décembre dans le hall 3. Ceux qui veulent savoir assisteront bien sûr aux conférences de qualité (donc payantes) qui se dérouleront pendant ces deux jours. Les pauses sont toujours l’occasion de discuter avec des personnes bien impliquées…
Ceux qui veulent voir se rendront au salon (gratuit), ou certains exposants proposeront des ateliers (gratuits).

Et pour finir, vous pourrez en profiter pour passer à la maison lors de la visite de vendredi, en bonne compagnie !

Portes ouvertes 2011 : affluence à la maison

Portes Ouvertes laMP 2011Plus de cinquante personnes sont venues voir la maison, poser des questions et comprendre ce qu’est une maison passive, même en rénovation et pas terminée à l’intérieur. Les menuiseries et les vitrages, les choix plus ou moins écologiques sur les matériaux, la ventilation double flux, l’isolation et les coûts (et l’éventuelle rentabilité) ont fait l’objet de nombreuses discussions.

Du particulier à l’architecte, en passant par quelques professionnels du bâtiment, certains très impliqués dans des projets en cours ou à venir (pas toujours en passif), les visiteurs avaient des intérêts très divers. Dans les 4 groupes, certains sont venus de loin, d’autres en voisins. Des enfants en ont aussi bien profité ! :-)

Clin d’oeil particulier à Brian Fuentes, visiteur du samedi, pionnier du passif aux USA !

Pour les plus motivés, nous pourrons nous retrouver à Passi’bat.

La presse locale s'emmêle

Le journal Toutes les nouvelles, un hebdomadaire des Yvelines, a publié un petit article sur la maison, à l’occasion de la remise des prix du logement économe. Si l’article est bien écrit, bien qu’il passe sous silence qu’il y a eu 3 prix et non un seul, il y a surtout une belle bourde avec la photo principale : Article Toutes les Nouvelles

Comme vous pouvez le voir, c’est la façade de la maison en 2009 qui est imprimée, et pas celle de 2011, selon le même point de vue :

Façade sud terrasse finie

Difficile de confondre, pourtant !

Prix du concours Maison Econome 2011

Affiche concours maison économe 2011Les prix du concours de la maison économe ont été remis hier soir à la Maison de l’Environnement de Saint Quentin en Yvelines. Ce concours, organisé par l’ALEC (anciennement ALME), a réuni 9 dossiers locaux de très bon niveau. Contrairement à l’année dernière, la maison passive était bien représentée avec deux bâtiments certifiés ou en cours.
Le jury a difficilement départagé les candidats et a choisi les deux maisons passives, que ce soit en catégorie Construction neuve avec la maison de Jouars Pontchartrain ou en Réhabilitation avec notre projet à Magny les Hameaux. Fait notable, ces deux bâtiments ont la même architecte, Karawitz Architecture, spécialiste du passif.

Le prix spécial du jury a été décerné à la maison bois de Chevreuse (BBC), qui devient de plus en plus célèbre !

Que ce concours ait récompensé des maisons passives est finalement assez logique : la maison passive n’est-elle pas la référence mondiale en matière d’économie du bâtiment ?

Revue Parcs, rubrique Acteurs

Le projet de rénovation passive s’est déroulé depuis le début en collaboration avec le Parc Naturel Régional de la Haute Vallée de Chevreuse. C’est à ce titre que le numéro 68 de septembre 2011 de la revue Parcs, le magazine de la fédération des parcs naturels régionaux de France a consacré un article de sa rubrique Acteurs à notre projet de rénovation passive, en insistant sur la cohérence entre le point de vue énergétique et architectural : Revue Parcs Septembre 2011

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