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Vague de chaleur de juillet 2022

Ce mois de juillet a été chaud, bien chaud. Pas de canicule au sens strict, mais on est passé bien près… Comment ça s’est passé dans la maison ? Fort bien, en fait ! La température reste agréable, nous pouvons dormir les fenêtres fermées et se réfugier à l’intérieur dès que la température extérieure devient pénible.

Voici le graphique du mois selon les codes habituels : la température extérieure en rouge, celle à l’intérieur en bleu :

(cliquer pour agrandir)

L’enveloppe protège bien de la vague de chaleur, les protections solaires sont efficaces, la ventilation assure un air toujours bien renouvelé. Et pourtant, il a fallu une petite aide pour garder l’intérieur au frais. Pourquoi ? Car les apports internes sont trop importants : cuisine, y compris cuisson, ordinateurs multiples, bricolage avec des outils électriques et autres appareils divers chauffent la maison.

Quelle aide ? Un rafraichisseur d’air, qui automatise ce que le lavage des sols à l’eau permet d’obtenir. C’est un ventilateur qui souffle de l’air humide. La consommation électrique est faible (50 W), la consommation d’eau très faible (quelques litres par jour), et le refroidissement est modeste. Ce n’est pas une climatisation, et ça ne fonctionne bien que dans une maison bien ventilée (pour évacuer l’humidité) et bien isolée (avec un faible besoin de refroidissement). Comme c’est le cas d’une maison passive, un rafraichisseur suffit pour toute la maison et compense ainsi partiellement les apports internes.

 

Demain, la chaleur revient. Nous l’attendons sereinement, sans climatisation.

 

Températures de juin

Le mois de juin n’a pas été si beau et il y a eu quelques nuits fraîches. Mais il finit par une petite canicule, un bon test.

Place aux courbes : la courbe rouge représente la température extérieure, la courbe bleue la température intérieure. Températures juin 2015(pour agrandir, cliquez sur l’image)

Le confort a été bon, il a fallu jouer des protections solaires pour éviter la surchauffe. Après une journée du 5 juin bien chaude et facilement “effacée” par l’isolation et l’inertie, passons tout de suite à la fin du mois et ses températures très estivales.

La maison résiste bien à la chaleur externe, surtout en bas. On voit apparaitre une surchauffe en haut, qui a bien du mal à être modérée la nuit. La courbe montre le début de la chaleur, mais pas la canicule engendrée par des nuits trop chaudes pour refroidir le bâti.
Mercredi 1 juillet, la nuit fut chaude (20 °C), la journée très chaude (37 °C), la température intérieure a atteint 25°C en bas et 27 °C en haut. Ce qui ne pose pas encore de problème pour dormir, même sous le toit. En rentrant dans la maison,une différence de 12°C donne un fort effet “frigo”. Toujours pas de nuit fraîche et une journée de jeudi normale ont quand même fait monter la température à 26 °C à l’intérieur.

L’explication à cette surchauffe est assez simple : température extérieure élevée, aucun moyen de refroidissement (la maison ne fait que résister) et des apports internes importants : 4, 5 ou 6 personnes à l’intérieur avec des appareils en activité, notamment informatiques.
Eh oui, il fait quand même meilleur dedans !
La montée est inéluctable, elle est juste bien moins rapide et pénible que dans les logements “standards”.

La consommation électrique a encore chuté, elle a de nouveau atteint son niveau minimum depuis 3 ans : 7 kWh par jour. Le soleil a chauffé toute l’eau (0 KWh pour le CESI), presque trop. Il y a de la place pour une petite climatisation qui sera malheureusement nécessaire puisque notre société s’emploie à réchauffer l’atmosphère sans faiblir…

Confort d'été

L’épisode de forte chaleur, presque caniculaire, a donné l’occasion de tester le confort d’été en condition défavorable. Les températures sont montées à 38 °C à l’ombre à l’extérieur, deux jours consécutifs, après une période normalement chaude. A l’intérieur, la température est montée à 25 °C au rez de chaussée et un peu plus (non mesuré) au premier étage, sous le toit. Cela reste très confortable.
L’effet “frigo” a été très sensible : avec une différence entre l’intérieur et l’extérieur supérieure à 10 °C, l’entrée dans la maison est rafraichissante.
La lutte contre la chaleur est simple : baisser les brise-soleil, ouvrir en grand le matin et fermer les fenêtres et portes dès que la température extérieure dépasse celle de l’intérieur. Bon résultat ? Oui, et pourtant le bâti doit compenser des conditions qui ne sont pas favorables :

  • les enfants restent à l’intérieur, ce qui donne une TV et un ou deux ordinateurs souvent allumés. Si l’on rajoute la cuisine et les autres activités, les apports internes sont importants. Mais puisqu’il fait trop chaud à l’extérieur, rester à l’intérieur est logique,
  • la maison étant proche du centre ville, la ventilation nocturne n’est pas complètement possible. Ouvrir les fenêtres la nuit ferait entrer trop de bruit, alors que le sommeil n’est pas gêné par la chaleur et que nous sommes habitués au silence derrière les triples vitrages. La ventilation naturelle (bien plus forte que le VMC) est donc surtout matinale, entre le réveil et la montée en température. Un peu court pour refroidir les tonnes de béton qui font l’inertie.

L’isolation et l’inertie (“30 tonnes de béton dans 30 cm d’isolant”) jouent donc bien leur rôle et sont bien suffisantes pour des pics de quelques jours. Au delà, il faudrait passer à un système actif. On pourrait penser à une climatisation par évaporation, un système de climatisation classique étant hors sujet car disproportionné et trop gourmand dans une maison passive.