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Pourquoi avoir remplacé tout le toit ?

C’est la question du jour. Le démontage complet du toit existant a troublé quelques visiteurs. Certains pensent que c’est pour surélever le toit. Le toit étant presque à la hauteur maximale permise (9 m), ce n’est pas possible.

La vraie raison est qu’il fallait se débarrasser de l’isolant existant, trop faible, pour en remettre 4 fois plus. L’isolation du toit est en effet celle qui doit être la plus épaisse dans une maison bien isolée et donc la plus lourde. La structure du toit existant ne pouvait supporter les 40 cm d’isolant prévus.

De plus, la construction d’une lucarne très large coté jardin pour multiplier les apport solaires et des deux petites coté rue demandait de très grosses modifications.

Si on ajoute à ça la difficulté d’obtenir une bonne étanchéité à l’air d’une charpente existante, le remplacement intégral s’imposait.

La nouvelle charpente est épaisse et elle contraste singulièrement avec l’existant : Charpente épaisse

L’imposante section de la faîtière n’est pas la conséquence d’une charge exceptionnelle à supporter, mais simplement de l’épaisseur de l’isolant qui viendra remplir la structure. Si ces dimensions peuvent étonner, elles deviendront la règle dans les prochaines années. Et les spécialistes des maisons passives comme SACET ne semblent plus éprouver de difficultés à réaliser des charpentes de ce gabarit sur des maisons individuelles.

Apprendre le bâtiment à rénover

Cela ressemble à une lapalissade : pour bien rénover un bâtiment existant, il faut partir du bâtiment existant ! Dans la pratique, cela signifie que les participants au projet doivent apprendre ce bâtiment. Nous avons reçu des devis d’artisans qui ne se sont pas déplacés et ont fait confiance aux plans. C’est une erreur qui peut coûter très cher. Et vous avez deviné que ce n’est pas celui qui fait l’erreur qui paie…

TelemetreIl faut donc repartir de l’existant, notamment en refaisant les plans, en reprenant toutes les mesures. Les plans de l’architecte qui a piloté la construction neuve, lorsqu’ils existent, ne donnent qu’une indication, mais peuvent être loin de la réalité. La prise de mesure est aussi une façon de détecter les difficultés du chantier et donc d’anticiper.

En construction passive, nous avons vu que le calcul thermique est essentiel. Comment bien calculer sans mesures précises ?
Ce sera une des premières leçons pratiques de ce projet : la prise de mesure et le tracé des plans d’après l’existant physique doit être fait le plus tôt possible et vérifié. Tous les participants y gagnent.

Les artisans expérimentés ne s’y trompent pas : ils refont les mesures eux-même lorsque c’est critique, comme pour les dimensions des menuiseries. Car comment être certain que les mesures sont exactes, qui s’engage et assume le coût en cas d’erreur?

Et puis les mesures ne suffisent pas : il faut visiter, comprendre et longuement étudier le bâtiment. Cela prend du temps, mais ne répète-t-on pas à l’envie que le temps d’étude est indispensable pour le bon déroulement du chantier ?

L'existant

Dans une rénovation, il faut partir de l’existant, avec toutes ses qualités et ses défauts.

Données basiques

La maison est de construction traditionnelle, avec un sous-sol total semi-enterré, un rez de chaussée surélevé, un étage sous toit. La construction a été terminée à l’été 1989. Les murs sont en bloc béton (agglo) creux de 20 cm. L’isolation intérieure est faite en PSE (8 cm)+plaque de plâtre. Le chauffage est électrique avec 7 radiateurs à bain d’huile et 4 convecteurs simples.

Le toit est à double pente de 40°.

La surface habitable est de 140 m².

L’eau chaude sanitaire est fournie par un ballon électrique standard.

La ventilation se fait théoriquement par une VMC simple, mais celle-ci fonctionne mal, trop ancienne et encrassée.

Le bâti semble en bon état, sauf des défauts sur l’isolation intérieure et sur les raccords de terrasse. L’intérieur est à aménager (nouvelles chambres) et à rénover.

Les fenêtres en bois à double vitrage sont à changer, de toute façon.

Situation

Chêne au fond du jardinLa maison est située au 31 rue de la Chapelle à Magny les Hameaux (78114). Située non loin des écoles, commerces et facilités publiques, elle est insérée dans un quartier résidentiel.

Bâtie sur une terrain d’environ 700 m², elle est orientée Sud Sud Est (26° par rapport au plein sud), une exposition jugée convenable, et plutôt rare dans cette ville. Le grand chêne au fond du jardin est suffisamment loin pour ne pas masquer la façade. Plan cadastral Lot n°125, cliquer sur l’image pour agrandir.

Aspect actuel

Facade1.jpg Façade nord, sur la rue, cliquer sur l’image pour agrandir.

FacadeSud1.jpg Façade sud, coté jardin, cliquer sur l’image pour agrandir.

PignonEst.jpg Pignon est, avec séparation de 2,5 m avec la propriété voisine.

Pignon ouest Pignon ouest, avec séparation de 2,5 m avec la propriété voisine.

Jardin.jpg Jardin, vue de la terrasse