La saison est propice au “nettoyage de printemps”. Comme pour beaucoup, c’est l’occasion de remettre l’extérieur de la maison en ordre. Mais après un chantier, c’est une tâche particulière qui est en cours : effacer les traces du chantier pour retrouver un jardin qui ressemble à autre chose que l’annexe de la déchèterie. A dire vrai, ce n’est pas pour tout de suite…
Un des stockages, orienté métaux et plastiques, en attente.
Ceux qui suivent le projet depuis le début se souviendront que la démolition puis la rénovation ont fait l’objet d’une gestion des déchets assez serrée : ils devaient être triés et traités au mieux : réutilisation, revalorisation ou évacuation pour recyclage. La mise à la poubelle simple (qui part à l’incinérateur) est réservée aux cas désespérés.
La plupart des anciennes tuiles ont trouvé deux nouveaux toits, les gravats propres (béton et pierres) ont été évacués dans une benne destinée au terrassement, les métaux sont réutilisés ou recyclés, le bois est réutilisé ou recyclé, etc.
Exemple typique de réutilisation locale des restes des blocs d’isolant, volontairement gardés pour réutilisation…
Les artisans ne sont pas tous au même niveau dans le traitement des déchets de chantier, certains utilisent encore des méthodes du 20e siècle (tout à la benne). Il a donc été préféré un stockage local si aucune solution correcte n’était proposée. Résultat : des tonnes de déchets stockés sur le terrain.
Tas de bois en attente de tri. Il est utilisé pour divers travaux, jeux et montages.
Petits gravats des maçons, clous et vis des charpentiers, bouts de zinc des couvreurs, morceaux de mousse PU des façadiers, les petits déchets sont nombreux et bien incrustés dans la terre. Les gros déchets sont triés, parfois en séparant des parties différentes (le béton collé sur du bois doit être séparé) avant d’être évacué vers la déchèterie locale, heureusement proche et bien tenue.
Ce tri fin est très long et pose souvent la question de la gestion des déchets sur les chantiers propres du futur. Même si on voit des progrès sur certains chantiers (avec un grand écart entre la volonté déclarée et la réalité du terrain), la quantité des déchets qui partent à la poubelle ou restent dans le sol est une trace évidente d’une maitrise insuffisante de ce sujet par les professionnels du bâtiment.