Pour bien rénover une maison, il faut la connaître et l’étudier. Pour une rénovation thermique, l’idéal est de coupler un examen thermographique à une étude thermique.
Avec Ly Quang PHAN de EDGE Ingénierie, nous avons voulu faire une thermographie infrarouge avant/après pour cette rénovation thermique avancée. Il est donc venu avec sa caméra thermique diagnostiquer les points critiques de la maison dans son état initial.
Place à une sélection d’images !
Il ne faisait pas chaud dehors, mais le chauffage avait été remis pour l’occasion.
Les bords de plaques de polystyrène ne sont pas bien jointes. Les moulures en polystyrène ne sont donc pas de trop !
Le mur est isolé, pas le plafond. Pont thermique classique de l’isolation intérieure.
Barre de seuil en aluminium, fenêtre froide. Aucun confort à cet endroit !
Plus surprenant : le meuble de cuisine est un bon isolant et a gardé le froid en stock.
Un festival dans la salle de bain : pont thermique du plafond, jointure de plaque d’isolant, huisserie. Hors image : radiateur à fond !
Un simple joint de fenêtre usé, pas plus de quelques euros !
Des ponts thermiques comme ça, il y en a partout. Mais celui-ci est particulièrement marqué.
La porte d’entrée et l’escalier. Sous l’escalier, c’est le sous sol à 8°C. On voit bien le pont thermique de la maçonnerie autour de la porte.
Juste pour compléter notre collection de ponts thermiques.
Défaut d’isolation le long des murs, et vis de fixation qui attirent la condensation.
Simple : il n’y a pas d’isolant au dessus de ce bout de plafond. Un oubli (20 ans)…
Pont thermique + humidité = dégât !
Simple manque d’isolant, aucune trace visible.
Défaut d’isolation de plafond, avec un peu d’humidité.
Mauvaise jointure de plaque, rebouchage non isolant autour des poutres.
Ce mur, nous en avons déjà parlé : absence totale d’isolation, condensation, dégâts. La caméra thermique confirme.
Mais ça, c’est juste à coté et nous ne l’avions pas vu. C’est pire !
Des ponts thermiques, des dégâts dans l’isolant et dans les murs, nous en avons trouvé encore beaucoup. Mais passons à l’extérieur, avec des images plus difficiles à interpréter.
Huisserie et pont thermique du plancher au dessus.
Mur de refend sans rupture de pont. Merci pour les oiseaux.
Conduit de cheminée détruit et plancher se dessinent sur le pignon est.
Zone chauffée et non chauffée, vous voyez la limite ?
Remontée d’humidité sur la terrasse.
Au sous-sol :
La liaison électrique avec la zone chauffée.
Pont thermique au sous-sol et porte de garage.
Murs froids comme le sol, plafond plus chaud. Après seulement deux jours de chauffage.
A quelle occasion faire ce diagnostic ?
- dans une maison presque neuve, deux ou trois ans après la réception. Cela permettra de mettre en évidence les malfaçons après un premier vieillissement. Le faire avant la fin de la garantie décennale permettra de pallier aux grosses malfaçon au moindre coût, en rappelant le constructeur ou les artisans à leur obligation, ou en faisant appel à l’assurance. Les vices cachés qui ont une incidence thermique invisible à l’oeil seront révélés,
- dans une maison de plusieurs dizaines d’années (20 ou 30 ans), dont l’isolation a pu être fortement altérée, les détails de fabrication oubliés. Pour les maisons non isolées, on pourra mettre en évidence les plus grosses faiblesses,
- avant d’acheter une maison. Intégrer le diagnostic thermographique comme outil de détection des défauts et qualités d’une maison semble souhaitable. Le diagnostic de performance énergétique (DPE) est insuffisant. Un vrai diagnostic thermique est bien préférable. L’éventuel acquéreur devra assister au diagnostic qui lui révélera les “dessous” de la maison.
Combien de temps ça prend ?
Entre les prises de vues, les interprétations de terrain et le traitement des images : au moins un journée dont la moitié sur le terrain. Si peu à l’échelle d’une maison…
Combien ça coûte ?
Entre 500 et 1000 euros, selon la complexité de l’étude thermique, pour une maison standard. Les conseils peuvent suivre directement. Pour la réalisation, c’est une autre affaire !