Rénovation passive

C’est l’hiver, il fait froid et nuit tôt dans nos contrées. La consommation électrique atteint des sommets, difficiles à gérer pour l’exploitant du réseau électrique français (RTE).
La courbe nous apprend deux choses :

• la consommation de base est énorme, même si le graphique qui commence à 70 000 MW tend à le dissimuler. 70 000 MW, rien que ça. Soit la consommation de 3,5 milliards d’ampoules économiques de 20 W (éclairage d’une pièce) !
• la consommation varie sensiblement dans la journée, la régulation n’est donc pas optimale. Le pic de la soirée coûte très cher, tant financièrement que pour l’environnement. Vidage des réservoirs hydrauliques, démarrage des centrales à gaz et à pétrole, importation de courant venant de centrales pas toujours propres avec des pertes en lignes aggravées par le transport, c’est comme ça que les pics sont absorbés…

Que faire ?

Pour baisser la consommation :

• diminuer le besoin de chauffage en isolant les habitations pour qu’elles atteignent le standard de la maison passive,
• multiplier le chauffage solaire de l’eau sanitaire,
• diminuer la consommation des appareils producteurs de froid en les isolant mieux (encore),
• améliorer l’efficacité de tous les autres appareils électriques, dont l’éclairage.

Pour lisser la consommation :

• améliorer l’isolation et l’inertie thermique des bâtiments pour pouvoir couper le chauffage électrique pendant les pointes de consommation,
• augmenter la capacité des ballons d’eau chaude pour que leur chauffage ne fonctionne que pendant une ou deux périodes de la nuit (en cas d’absence de soleil),
• systématiser la communication sur le réseau électrique pour permettre le pilotage à distance des appareils,
• à long terme, développer le stockage d’énergie électrique à l’intérieur du bâtiment.