2 ans

Voilà deux ans que nous avons déménagé, dans une maison qui n’était pas encore passive.
Baie vitrée

Déménagement difficile sous la neige, les menuiseries venaient d’être posées et la plomberie juste terminée, au lendemain d’un test d’étanchéité à l’air porteur d’espoir.

Quelques mois de vie sous une bâche en guise de toit avant la métamorphose du printemps puis la maison est devenue techniquement passive en mai 2011. Certifiée un an plus tard, elle reste à ce jour la seule maison individuelle rénovée certifiée passive en France. Elle est aussi, paradoxalement puisque c’est une rénovation, une des maisons les plus étanches de France.

Et la suite ? Il reste beaucoup à faire : le jardin va être entièrement refait et l’intérieur est au point mort par manque de ressources. Il reste même des détails de chantier à régler.

Le bilan au bout de deux étés et presque deux hivers ? La consommation est très faible, conforme aux calculs : 6000 kWh pour l’année (rappel : c’est une maison toute électrique). Le confort est certain : très faible sensibilité aux écarts de température extérieure, tant pour les grands froids que pour les fortes chaleurs, qualité de l’air, silence. Le vécu est catégorique : la maison passive, ça marche !

Commentaires

1. Le par Gilles V

Bonjour Monsieur,

Tout d’abord je souhaitais vous féliciter pour l’aventure passive que vous avez mené jusqu’au bout, et pour nous l’avoir fait partager via ce blog.

Cependant je regrette une chose : l’aspect financier n’apparaît que très peu dans vos récits.
Il est vrai que cela peut être vu comme relevant du caractère privé que vous ne souhaitez pas divulguer.

Pourtant je pense que cet aspect (financier) est “le nerf de la guerre” pour la transition énergétique française en général, et pour la rénovation énergétique du bâti en particulier. Pour exemple, je suis moi même convaincu du bien fondé de votre démarche, que j’aurais voulu appliquer dans l’habitation que j’ai acheté en 2007. Hélas, j’ai “découvert” le sujet de la transition énergétique un peu tard, et n’ai pas prévu d’enveloppe financière pour cette rénovation dans mon financement. J’imagine qu’il y a beaucoup de personnes dans ce cas, avec un emprunt sur le dos, et ne pouvant donc pas se permettre d’emprunter de nouveau pour effectuer ces travaux.

Enfin, j’ai aussi le sentiment que le temps de retour sur investissement réel est trop long par rapport au niveau d’acceptabilité des gens. Beaucoup ne se projettent pas aussi loin que 15 ans ou 20 ans.

Peut être me répondrez vous que votre objectif principal était le certificat passif, pas la rénovation avec un rapport coût/performance optimisé?

Bravo encore, et merci de nous (dé)montrer que cela est possible.

Gilles VROMANDT

2. Le par admin

Bonjour,

Si le critère principal avait été l’argent, le projet aurait certainement échoué. Si le court terme avait été le seul envisagé, il n’aurait même pas commencé.

Soulever le problème de la dépense ou du terme, c’est commencer à creuser la motivation réelle du projet : chacun déploie ses moyens selon son choix de vie.
Pour le particulier comme pour le pays, les moyens existent. Reste à choisir ou les mettre, en passant des discours aux actes.

Le passif est déjà une optimisation économique. Pour la rénovation, l’optimum économique est probablement du coté de EnerPHIT, qui n’existait pas au début du projet. Notre rénovation, bien que coûteuse, est économiquement justifiée à long terme. Tous les bénéfices - non financiers- que nous en tirons à court terme ne sont que bonus !

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