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Comment reconnaitre un bon vitrage ?

Lors des visites de la maison, la question des vitrages revient souvent. Pour expliquer ce qu’est un bon vitrage, un comportement inhabituel, celui de la condensation extérieure, sert de critère facile. En effet, la face de la vitre sur laquelle se produit la condensation permet de catégoriser le vitrage selon sa performance : Condensation extérieure

  • un vitrage insuffisant condense à l’intérieur. En effet, l’air extérieur refroidit la vitre. L’humidité intérieure se condense sur cette partie froide. Il faut surchauffer la fenêtre pour chasser la condensation, ce qui consomme énormément d’énergie. C’est un grand classique du simple vitrage, mais aussi des double vitrages un peu anciens ou abimés,
  • un vitrage moyen condense peu, ni à l’intérieur, ni à l’extérieur, sauf en milieu humide. La chaleur intérieure suffit généralement à chauffer la vitre. C’est le comportement habituel des double vitrages classiques,
  • un bon vitrage condense à l’extérieur ! C’est un phénomène fugace, qui se voit le matin. Le vitrage est suffisamment isolant pour que la vitre extérieure soit à température de l’extérieur et il se produit une condensation qui ressemble à la rosée matinale. Cette condensation extérieure montre que la chaleur intérieure ne parvient pas à atteindre l’extérieur pour évaporer cette humidité. Les premiers rayons du soleil s’en chargent. C’est le comportement habituel des triple vitrages et des meilleurs double vitrages.

Selon la condensation que vous constatez sur vos fenêtres, vous savez immédiatement leur performance, sans appareil de mesure.

Incompétences thermiques

On a beau savoir que l’isolation était le cadet des soucis des professionnels du bâtiment, il y a quand même des choses qui choquent :
Mur non isolé, dégâts au bati

Ce mur de refend est parcouru de fissures dans l’enduit et laisse voir les joints des parpaings qui le composent. C’est un effet évident de la condensation le long des joints en ciment. L’explication est simple : ce mur n’est pas du tout isolé. De l’autre coté, c’est un grenier avec un peu de laine de verre au sol, dans lequel la VMC a rejeté pendant 20 ans l’humidité et la graisse de la maison. Thermiquement, le mur d’environ 4 m2 donne directement dehors et distribue largement le froid et la chaleur dans la grande pièce de l’étage.

L’isolation de ce mur coté grenier avec quelques plaques comme dans le reste de la maison ne présentait aucune difficulté et un coût négligeable. Ni le propriétaire, ni l’architecte ni l’entrepreneur n’ont relevé ce problème. Si pour le propriétaire, cette négligence est compréhensible (il n’était pas du tout tourné vers ce type de problème), les deux autres protagonistes ont fait preuve d’une grossière incompétence, que le propriétaire a payé pendant 20 ans en facture d’électricité et en inconfort. Le bâti en a souffert aussi, c’est visible. Reste maintenant à résoudre le problème (c’est le toit qui sera isolé, le grenier passe en partie chaude) et à réparer les dégâts.