Une saison de chauffe bien courte

Comme évoqué avant la mise en route du chauffage en novembre, la saison de chauffe a été courte. Un peu de chauffage fin novembre, les mois de décembre, janvier, février et quelques jours en mars, pas plus. 15 semaines sur les 52 de l’année, c’est peu, deux ou trois semaines de moins que prévu il y a dix ans.
On retrouve la durée de l’hiver 2016-2017, mais il avait été plus froid en janvier 2017. La maison étant insensible aux petits coups de froid d’avant et d’après hiver (celui du 20-25 mars, par exemple), les radiateurs d’appoint ont pu être éteints tôt, dès début mars, puis rangés sans crainte.
Fin mars, début avril, c’est plutôt la surchauffe qui pointe, avec des températures intérieures qui approchent les 24 °C. Il suffit d’ouvrir les fenêtres pour ne pas laisser la température monter. Tout cela est conforme au comportement attendu d’une maison passive, même après plusieurs années.

Température mars 2019

Toujours pas de chauffage mi-novembre

LogoPH.jpgLa saison de chauffe risque d’être plus courte cette année. Contrairement aux années précédentes, nous n’avons pas branché le chauffage d’appoint au 15 novembre. Le beau temps devrait nous permettre de grappiller une semaine, voire deux selon l’activité intérieure.

Il fait encore 21 °C à l’intérieur et le soleil continue à transformer les fenêtres au sud en “radiateurs passifs”. Lorsqu’ils s’éteindront par manque de soleil direct, il sera temps de brancher les petits radiateurs électriques.

Mise à jour : le brouillard froid a coupé le chauffage par le soleil, les petits radiateurs ont donc été branchés le 23 novembre pour empêcher la température de descendre sous les 20 °C.

Chaleur torride ? Tranquille !

Il fait bon dans la maison, mais trop chaud dehors. En attendant que la température extérieure revienne à des niveaux plus habituels (mais qu’est-ce qu’un niveau habituel au début d’une catastrophe climatique ?), il fait bien meilleur dans la maison que dehors.
Ce 1er juillet, la température intérieure atteint les 25°C, le refroidissement nocturne devenant très limité. Elle va doucement monter, puis redescendre doucement lorsque la température des nuits sera descendue.

Comme pour le froid, le bâtiment remplit son rôle de protection climatique, sans système actif complexe, mais grâce à son enveloppe. Isolation, protection solaire, ventilation à double-flux font le travail.

Températures juin 2018

Tout ça en gardant des consommations très basses : 7 kWh/jour. Car il n’y a pas de climatisation et l’eau est chauffée par le soleil.

Froid sibérien ? Tranquille !

Ce matin, il fait -7°C dehors, et 21 °C dedans. Avec deux petits radiateurs de 500 W qui ne forcent pas. Comment est-ce possible ?

D’abord, une isolation continue et épaisse qui empêche la chaleur de sortir. Ensuite, une excellente étanchéité à l’air qui empêche la bise glaciale de rentrer.

Enfin, il fait beau ! Le soleil tape dans les grands vitrages coté sud, qui se transforment de fait en puissants radiateurs - passifs- pendant plusieurs heures par jour.

Résultat : un confort réel, comme il se doit dans une vraie maison passive. Pas de sensation de paroi froide, ni de point chaud à éviter. Ce type de maison est très à l’aise par beau temps froid, plus que par temps gris et frais. L’origine allemande (climat continental) du label PassivHaus, doit y être pour quelque chose…

Températures février 2018

Le chauffage ? Quel chauffage ?

Dans la plupart des logements, le chauffage a été rallumé, notamment depuis le coup de froid de mi-septembre. Immanquablement à cette période reviennent les questions sur le chauffage, le meilleur moyen de ne pas dépenser d’argent pour celui-ci tout en assurant un bon confort. Nous avons eu quelques jours bien frais dans certains logements notamment dans les immeubles qui ont tardé à relancer la chaufferie.

Les maisons passives répondent de la bonne manière à la question du confort à moindre coût : en ne chauffant pas en septembre et octobre, le coût est nul pendant ces mois de mi-saison et le confort d’un très bon niveau, sans sensation de froid à l’intérieur car il n’y fait tout simplement pas froid. Comment font-ils, ces bâtiments ?
Isolation, étanchéité, récupération de chaleur. Quand c’est bien fait, ça fonctionne bien. Année après année, les preuves en ce sens s’accumulent. Alors pourquoi tant de personnes résistent encore à l’évidence ?

Exemple de preuve sur l’efficacité d’une maison passive, même issue d’une rénovation, voici les températures du mois d’octobre sans aucun chauffage actif. La courbe rouge représente la température extérieure, la courbe bleue la température intérieure. Températures octobre 2017

On peut constater sans interprétation que le confort est assuré avec une température agréable, presque constante, malgré l’absence de tout chauffage. Pourtant il y a eu des jours franchement frais, compensés par un soleil plus généreux par moment. L’inertie de la maison est appréciable car elle permet d’atténuer les variations de la température intérieure sur quelques jours.

Preuve que le chauffage ne fonctionne pas ? Une consommation électrique faible : 8 kWh par jour. Il faut dire que l’abondant soleil a chauffé presque toute l’eau, le CESI n’a consommé que 15 kWh pendant tout le mois d’octobre.

L’isolation et l’inertie ne suffiront plus au mois de novembre, quand un ensoleillement souvent faible diminuera trop les apports solaires. Il faudra ajouter un chauffage d’appoint. De novembre à mars, pas plus ! Efficace, disions-nous ?

Confort d'été, l'exemple de juin 2017

Ce mois de juin fut un vrai mois d’été, avec un petit épisode caniculaire. C’est d’ailleurs cet épisode qui nous intéresse, pour voir comment ça se passe dans la maison passive.

Place aux courbes : la courbe rouge représente la température extérieure, la courbe bleue la température intérieure. Températures juin 2017(pour agrandir, cliquez sur l’image)

La canicule a été très courte : seules deux nuits n’ont pas permis le refroidissement. Mais elle a été précédée d’un temps chaud et ensoleillé assez important. Résultat : confortable.

La maison est restée parfaitement vivable, avec 25 °C dans la partie principale et une pointe à 27 °C en haut. Rien qui empêche de dormir et de s’activer normalement. A noter : la maison est utilisée toute la journée, avec plusieurs personnes présentes en permanence, surtout le mercredi 21. Les apports internes sont donc conséquents.
Et même pas de refroidissement possible le 21 au soir car la fête de la musique nous a contraint à laisser les fenêtres fermées.

Est-ce cette chaleur qui a modifié les comportements ? La maison vient encore de battre un record de faible consommation : 6 kWh par jour. Il faut dire que l’abondant soleil a chauffé toute l’eau, le CESI a consommé 0 kWh pendant tout le mois de juin !

Températures d'avril et record de consommation

Voilà plusieurs mois que nous n’avons pas publié de courbes de températures. Année après année, les mesures s’enchainent et se ressemblent. D’un côté, c’est lassant. De l’autre, cela montre que la maison tient ses promesses dans le temps. Elle est toujours bien passive, six ans après la certification. On se plaindrait à moins !

L’hiver a été rude, les consommations plutôt élevées (par rapport à l’hiver dernier) et le confort est resté de premier plan. Le printemps se pointe sérieusement, avec un très beau mois d’avril et ses grandes amplitudes de température quotidiennes, dues aux nuits fraiches et aux journées ensoleillées.

Les petits radiateurs d’appoint ont été remisés à la mi-mars, comme d’habitude. Tiens, au bout de six ans, après un hiver rude, répétons le : il n’y a pas de radiateur ou autre chauffage dans les chambres de notre maison. C’est inutile dans une maison suffisamment isolée. C’est dit !

Place aux courbes : la courbe rouge représente la température extérieure, la courbe bleue la température intérieure. Températures avril 2017(pour agrandir, cliquez sur l’image)

Ce mois-ci, c’est la stabilité de la température intérieure qui est spectaculaire. Les températures extérieures ont beau jouer au yo-yo, les variations à l’intérieur se comptent en dixièmes de degré. On peut même distinguer deux jours complets sans aucune variation mesurée. Isolation, inertie et double-flux : ça fonctionne très bien.
Rappel  : pas de chauffage, pas de climatisation, juste la ventilation.

Grâce au soleil et à la passivité de la maison, la consommation a été très faible, deux fois plus faible que l’année dernière. Le soleil a été généreux : il a suffi à chauffer l’air et toute l’eau (7 kWh pour le mois par le CESI). Réjouissons-nous : la maison vient de battre un record de faible consommation : 7 kWh par jour.

La cigale et la fourmi

La cigale et la fourmi La Cigale, ayant chanté
Tout l’été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue :
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau.
Elle alla crier famine
Chez la Fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu’à la saison nouvelle.
“Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l’Oût, foi d’animal,
Intérêt et principal. “
La Fourmi n’est pas prêteuse :
C’est là son moindre défaut.
Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse.
- Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
- Vous chantiez ? j’en suis fort aise.
Eh bien! dansez maintenant.

La relation avec l’investissement dans le bâtiment pour diminuer sa consommation et son coût d’usage ou avec la nécessaire transition écologique est évidemment voulue.

Températures d'octobre

L’été s’est bien passé dans la maison, elle s’est comportée comme une vraie maison passive : la température reste confortable sans climatisation ni chauffage.

Voici l’automne, la mi-saison révélatrice de la performance de ce type de bâtiment. Les voisins ont mis le chauffage, les nuits et certaines journées peuvent être fraîches. Le soleil est pourtant encore présent. La maison profite des apports solaires pour éviter une consommation énergétique inutile.

Place aux courbes : la courbe rouge représente la température extérieure, la courbe bleue la température intérieure. Températures octobre 2016(pour agrandir, cliquez sur l’image)

Les courbes parlent d’elles-mêmes : il commence à faire froid dehors, l’isolation empêche la température intérieure de baisser, le soleil et les apports internes suffisent à assurer le peu de chauffage nécessaire. Une belle démonstration du fonctionnement d’une maison passive !
Ce matin de la fête de la Toussaint (ce n’est pas sur la courbe, mais on peut y retrouver des jours similaires), il faisait 4°C dehors après une nuit dégagée (donc fraiche) et 23 °C à l’intérieur, sans autre chauffage que ce soleil persistant.

Grâce à ce soleil et à la passivité de la maison, la consommation a été faible pour un mois d’octobre, à 10 kWh par jour. Le soleil a été généreux : il a suffi à chauffer l’air et presque toute l’eau (2 kWh par jour pour le CESI). C’est probablement le dernier mois de l’année si favorable, l’électricité sera nécessaire en novembre pour assurer le confort.

Mi-juillet, il faisait chaud

Les visiteurs de début juillet ont pu être déçus : nous devions parler de confort d’été et la météo était celle d’un printemps maussade et frais. Dommage ! Nous avons quand même passé plus de deux heures à évoquer de très nombreux sujets intéressants. Mais pour la démonstration du confort d’été en maison passive, c’était raté !

Deux semaines plus tard, c’était le bon moment. Dès le 15 juillet, les températures ont commencé à monter, le soleil était au rendez-vous. 4 jours d’été, avec des températures extérieures atteignant les 35°C. Alors, à défaut du vécu qui dit plus que des explications, voici les courbes de températures de la semaine du 15 au 21 juillet : la courbe rouge représente la température extérieure, la courbe bleue la température intérieure. Températures 15 juillet 2016(pour agrandir, cliquez sur l’image)

La réponse de la maison a une “micro-canicule” est très bonne si on prend en compte que cette maison est habitée par 5 personnes actives, dont certaines préfèrent utiliser des ordinateurs au frais plutôt que de transpirer dehors.
On peut regarder la ventilation double-flux faire son travail d’évacuation de la chaleur la journée et de rafraîchissement la nuit avec l’activation du by-pass.
Si la chaleur était restée présente, le maison aurait pu “encaisser” encore quelques jours avant de dépasser les 25°C. Pour des durées plus longues, seul un refroidissement actif permet de garder une température douce. Sans système de climatisation, nous n’avons à disposition que le rafraîchissement par évaporation : séchage du linge, lavage des sols. Suffisante actuellement, cette technique ne le sera pas en cas de grosse canicule, et de réchauffement climatique.

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