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Quelle température dans la maison pendant une canicule ?

La petite canicule de la fin juin se termine. Ni longue ni forte en banlieue parisienne, elle a toutefois largement perturbé l’espace médiatique. Pas suffisamment toutefois pour que la participation au réchauffement climatique ne baisse, bien au contraire.

Mais certains ont souffert, surtout ceux situés dans les îlots de chaleur urbains (les fameux ICU) qui habitent dans des bâtiments standards.

Dans notre cas, la maison passive a bien réagi, la preuve :
Températures de juin 2019

Un ennui de protection solaire vient pourtant handicaper la performance, le brise soleil orientable de la grande baie vitrée côté sud est en panne, il est serré dans son caisson sans possibilité de le descendre. Une protection solaire de fortune, à base de parasols, ne remplace pas complètement le brise-soleil et a participé au réchauffement de l’intérieur.
Pour passer le pic du samedi, un lavage humide du sol en carrelage a permis de limiter la montée en température, la nuit n’ayant pas été assez fraîche pour refroidir l’intérieur. La température à l’étage commençait d’ailleurs à dépasser celle qui permet de rester dans la zone de confort habituelle. La fraîcheur du dimanche matin a suffi à revenir dans cette zone de confort.
Sans surprise, la consommation a été très basse en ce mois de juin, 8 kWh/jour, notamment car toute l’eau chaude a été chauffée par le soleil et parce qu’il n’y a pas de climatisation pour aider à garder la fraîcheur.

Confort d'été, l'exemple de juin 2017

Ce mois de juin fut un vrai mois d’été, avec un petit épisode caniculaire. C’est d’ailleurs cet épisode qui nous intéresse, pour voir comment ça se passe dans la maison passive.

Place aux courbes : la courbe rouge représente la température extérieure, la courbe bleue la température intérieure. Températures juin 2017(pour agrandir, cliquez sur l’image)

La canicule a été très courte : seules deux nuits n’ont pas permis le refroidissement. Mais elle a été précédée d’un temps chaud et ensoleillé assez important. Résultat : confortable.

La maison est restée parfaitement vivable, avec 25 °C dans la partie principale et une pointe à 27 °C en haut. Rien qui empêche de dormir et de s’activer normalement. A noter : la maison est utilisée toute la journée, avec plusieurs personnes présentes en permanence, surtout le mercredi 21. Les apports internes sont donc conséquents.
Et même pas de refroidissement possible le 21 au soir car la fête de la musique nous a contraint à laisser les fenêtres fermées.

Est-ce cette chaleur qui a modifié les comportements ? La maison vient encore de battre un record de faible consommation : 6 kWh par jour. Il faut dire que l’abondant soleil a chauffé toute l’eau, le CESI a consommé 0 kWh pendant tout le mois de juin !

Mi-juillet, il faisait chaud

Les visiteurs de début juillet ont pu être déçus : nous devions parler de confort d’été et la météo était celle d’un printemps maussade et frais. Dommage ! Nous avons quand même passé plus de deux heures à évoquer de très nombreux sujets intéressants. Mais pour la démonstration du confort d’été en maison passive, c’était raté !

Deux semaines plus tard, c’était le bon moment. Dès le 15 juillet, les températures ont commencé à monter, le soleil était au rendez-vous. 4 jours d’été, avec des températures extérieures atteignant les 35°C. Alors, à défaut du vécu qui dit plus que des explications, voici les courbes de températures de la semaine du 15 au 21 juillet : la courbe rouge représente la température extérieure, la courbe bleue la température intérieure. Températures 15 juillet 2016(pour agrandir, cliquez sur l’image)

La réponse de la maison a une “micro-canicule” est très bonne si on prend en compte que cette maison est habitée par 5 personnes actives, dont certaines préfèrent utiliser des ordinateurs au frais plutôt que de transpirer dehors.
On peut regarder la ventilation double-flux faire son travail d’évacuation de la chaleur la journée et de rafraîchissement la nuit avec l’activation du by-pass.
Si la chaleur était restée présente, le maison aurait pu “encaisser” encore quelques jours avant de dépasser les 25°C. Pour des durées plus longues, seul un refroidissement actif permet de garder une température douce. Sans système de climatisation, nous n’avons à disposition que le rafraîchissement par évaporation : séchage du linge, lavage des sols. Suffisante actuellement, cette technique ne le sera pas en cas de grosse canicule, et de réchauffement climatique.

Températures de juillet

Le mois de juillet a été beau et chaud (3e mois de juillet le plus chaud depuis 1900, après ceux des canicules de 2006 et 1983). Les nuits fraîches ne sont arrivées qu’en fin de mois, avant le retour du chaud début août. Le début du mois a vu la fin de la petite canicule et le milieu de mois a vu passer une autre vague de chaleur. Nous voyons comment la maison protège de la chaleur l’été, sans climatisation.

Place aux courbes : la courbe rouge représente la température extérieure, la courbe bleue la température intérieure. Températures juillet 2015(pour agrandir, cliquez sur l’image)

Il a fallu faire des efforts pour garder une température convenable : ouverture des fenêtres le matin tôt en surveillant le moment ou la température extérieure dépasse celle à l’intérieur pour tout fermer, protections solaires complètes, un peu d’évaporation d’eau à l’intérieur. Malgré tout, la température est montée à 26 °C avant que l’orage refroidisse l’atmosphère. Nous avons pu dès lors enclencher le refroidissement des tonnes de béton chaud à l’intérieur de la maison, pour anticiper une éventuelle remontée.

On peut voir que la simple vague de chaleur de mi-juillet a été bien maîtrisée. L’anticipation a été bénéfique, ainsi qu’une discipline plus attentive. Comme s’il fallait une canicule d’avertissement pour que les comportements s’adaptent. Il faudra bien apprendre puisque nous serons confrontés de plus en plus fréquemment à ce genre de situation…

Au final, le confort est resté convenable, tout le monde a pu dormir correctement, fenêtres fermées. Ce genre d’épisode valide la performance d’été de la maison passive, alors qu’elle est réputée pour celle d’hiver.

En fin de mois, les températures ont sérieusement baissé. L’intérieur est resté à environ 23 °C. Pour préparer la prochaine vague chaude ?

La consommation électrique est restée stable à un niveau très bas : 7 kWh par jour. Le soleil a chauffé toute l’eau (juste 5 kWh pour le CESI pour les derniers jours gris du mois).

Températures de juin

Le mois de juin n’a pas été si beau et il y a eu quelques nuits fraîches. Mais il finit par une petite canicule, un bon test.

Place aux courbes : la courbe rouge représente la température extérieure, la courbe bleue la température intérieure. Températures juin 2015(pour agrandir, cliquez sur l’image)

Le confort a été bon, il a fallu jouer des protections solaires pour éviter la surchauffe. Après une journée du 5 juin bien chaude et facilement “effacée” par l’isolation et l’inertie, passons tout de suite à la fin du mois et ses températures très estivales.

La maison résiste bien à la chaleur externe, surtout en bas. On voit apparaitre une surchauffe en haut, qui a bien du mal à être modérée la nuit. La courbe montre le début de la chaleur, mais pas la canicule engendrée par des nuits trop chaudes pour refroidir le bâti.
Mercredi 1 juillet, la nuit fut chaude (20 °C), la journée très chaude (37 °C), la température intérieure a atteint 25°C en bas et 27 °C en haut. Ce qui ne pose pas encore de problème pour dormir, même sous le toit. En rentrant dans la maison,une différence de 12°C donne un fort effet “frigo”. Toujours pas de nuit fraîche et une journée de jeudi normale ont quand même fait monter la température à 26 °C à l’intérieur.

L’explication à cette surchauffe est assez simple : température extérieure élevée, aucun moyen de refroidissement (la maison ne fait que résister) et des apports internes importants : 4, 5 ou 6 personnes à l’intérieur avec des appareils en activité, notamment informatiques.
Eh oui, il fait quand même meilleur dedans !
La montée est inéluctable, elle est juste bien moins rapide et pénible que dans les logements “standards”.

La consommation électrique a encore chuté, elle a de nouveau atteint son niveau minimum depuis 3 ans : 7 kWh par jour. Le soleil a chauffé toute l’eau (0 KWh pour le CESI), presque trop. Il y a de la place pour une petite climatisation qui sera malheureusement nécessaire puisque notre société s’emploie à réchauffer l’atmosphère sans faiblir…