Températures de juillet

L’été a eu du mal à arriver, mais il est enfin la, et bien la. Le mois de juillet a vu passer un épisode de canicule, moment toujours intéressant à étudier pour vérifier le confort d’été d’une maison passive. Car, il faut le répéter, une maison passive apporte un confort supérieur en hiver, mais aussi en été. Pourtant, nombreux sont ceux qui pensent qu’une maison très isolée devient un four en été, du fait qu’elle ne peut évacuer la chaleur. Encore faudrait-il accepter que si elle ne peut pas l’évacuer, elle se dispense par le même biais de la faire rentrer. Les a priori ont la vie dure…

Place aux courbes : la courbe rouge représente la température extérieure, la courbe bleue la température intérieure. (pour agrandir, cliquez sur l’image) Températures juillet 2013(pour agrandir, cliquez sur l’image)

La première partie du mois est classique : températures estivales, avec une lente montée en température à l’intérieur, lissée par l’inertie, ce qui donne un confort total. La seconde partie est plus intéressante, avec le petit épisode caniculaire, en particulier le 22-23 ou la température nocturne ne permet plus vraiment de refroidissement.

La température intérieure est montée jusqu’à 26°C, alors que la limite prévue est à 25 °C. Pourquoi ? Il faut revenir sur le moyen de limiter la surchauffe d’été. En premier lieu, c’est l’isolation qui compte. Un toit et des murs bien isolés et des vitrages performants (triple partout) empêchent la chaleur extérieure de rentrer, comme elle l’empêche de sortir. Les protections solaires évitent de voir le soleil transformer les vitrages en radiateurs, à l’inverse de l’hiver. Et la ventilation double flux garde la fraicheur interne et rafraichissant l’air extérieur avant qu’il ne soit soufflé dans la maison, surtout si les fenêtres sont fermées. Théoriquement, ça devrait bien marcher et c’est souvent le cas, comme ce 1er août très chaud. Alors ? Il reste les apports internes. Et mi juillet, les enfants en vacances étaient à la maison, plutôt à l’intérieur à faire de l’ordinateur vu qu’il faisait trop chaud dehors. 5 personnes actives à l’intérieur, ça chauffe… Le comble est atteint le matin du 14 juillet, avec un four électrique allumé pendant des heures pour faire cuire des biscuits, au début de la canicule ! Le béton a stocké toute cette énergie, et le manque de ventilation nocturne (à cause de la rue bruyante) a fait le reste.

Il a fallu plus de discipline dans la ventilation matinale et le rafraîchissement de fin de mois pour remettre la maison en état de supporter la prochaine vague de chaleur. Le bâti a fait son travail, mais l’addition de la canicule et d’apports internes trop importants n’a pas permis de limiter à 25 °C. Enfin, à 26 °C, le confort est encore très acceptable, la chaleur n’ayant empêché personne de dormir fenêtres fermées.

Ou bricoler lorsqu’il fait chaud ? Au sous-sol. La capteur dans le sous-sol a enregistré l’ouverture de la fenêtre du local technique, du 17 au 22, l’air chaud extérieur montre bien son influence. Et on peut aussi noter le pic de température du sol le 21, du à la remontée de l’enregistreur pour pouvoir lui refaire son trou.

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