Maisons passives : consommation d'énergie primaire

Maisons passive Energie primaireEn étudiant la liste des maisons passives françaises, pour la plupart certifiées, disponible ici, on peut découvrir une répartition de l’énergie primaire consommée.

La moyenne est à 98 kWh/m2/an (en énergie primaire basée sur la surface habitable, toutes consommations), alors que la valeur maximale est de 120 kWh/m2/an pour la certification passive. D’ailleurs, aucun bâtiment n’atteint la limite, preuve qu’il y a un peu de marge sur ce critère. C’est surement pour cela que certaines collectivités ont durci ce critère pour leur subvention. On peut s’attendre à un abaissement progressif de cette limite lorsque le passif sera devenu la norme. On voit déjà qu’une limite à 100 kWh/m2/an serait atteignable sans trop de difficulté. Attention à ne pas rapprocher cette valeur des 50 kWh/m2/an du BBC ou de la RT 2012 : si le chiffre donne la même grandeur, il n’est pas basé sur les même calculs. La surface considérée est différente, les hypothèses de consommation sont différentes et, surtout, le calcul pour le passif prend tout en compte, y compris les consommateurs fréquents que sont nos appareils audiovisuels.

Les maisons en bois se détachent dans ce classement par leur faible consommation. Non pas parce qu’elles sont en bois, mais parce le choix du bois est associé à un chauffage par un poêle à bois (souvent des granulés) qui est très favorisé dans le calcul de l’énergie primaire. Et que l’eau chaude, lorsqu’elle n’est pas chauffée par le soleil, l’est par la combustion du bois. La part de l’électricité devient minoritaire, ce qui donne des consommations en énergie primaire très faibles.

En maison passive, le chauffage de l’eau sanitaire est souvent le plus gros poste énergétique, le chauffage de l’intérieur du bâtiment étant maitrisé par l’isolation et l’étanchéité. Comme en BBC, le chauffage de l’eau directement par effet joule est presque impossible pour rentrer dans les critères de consommation d’énergie primaire, mais il peut être utilisé comme appoint. Et comme l’électricité est affecté d’un coefficient de conversion de 2,58 entre l’énergie primaire et l’énergie finale, toute utilisation d’électricité est pénalisante pour la consommation en énergie primaire. Cela pose d’ailleurs la question de l’utilisation d’électricité d’origine renouvelable dans le calcul de cette consommation en énergie primaire…

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