Tubes solaires par grand froid

Ce matin, la température est encore très basse. Et pourtant le soleil parvient à réchauffer l’eau : la température dans le collecteur (en haut des tubes) monte facilement à 40°C alors qu’il fait -8 °C dehors. Et lorsqu’on regarde les tubes, c’est loin d’être évident : ils ont encore givrés avec quelques traces de neige :

Tubes solaires givrés

Et pourtant, les panneaux solaires chauffent ! L’explication, c’est que ce sont des tubes sous vide donc l’âme chauffante qui collecte la chaleur est très fortement isolée de l’air extérieur. La température interne du tube n’arrive même pas à faire fondre la couche glacée. Et cette dernière ne semble pas empêcher les apports solaires… Dans la même situation, des panneaux plans ne produiraient rien : trop froids, ils peinent à atteindre une température suffisante pour réchauffer l’eau.

Le collecteur est chaud et moins isolé : il a fait fait fondre tout trace du froid. Un belle démonstration de la performance de l’isolation par le vide !

Dans l’après-midi, le soleil a insisté pour dégivrer les tubes. La température est montée à plus de 60 °C dans le collecteur. Résultat : les 400 litres du ballon sont maintenant à 50 °C, ce qui donne quelques jours d’autonomie sans complément électrique.

Coté nord, sur la partie qui ne voit pas le soleil, la neige reste bien accrochée au toit, alors que le zinc lisse la laisse facilement glisser : Neige toit nord

Le sous-sol, cauchemar de la rénovation thermique

Ce qu’il y a sous le plancher bas est souvent source de problème en rénovation thermique : c’est un pont thermique imposant, non supprimable, puisqu’il supporte la maison. Il ne faut pas compter sur une construction incluant une rupture de pont thermique, c’est une solution qui était très rare.

Selon le type de fondation, vide sanitaire, dalle pleine ou sous-sol, le traitement de ce pont thermique est plus ou moins délicat. Dans notre cas, c’est un sous-sol semi-enterré qui fait 2,20 m de hauteur, avec des poutres à 2,0 m. Détail isolation sous-solCe sous-sol total est un des atouts de la maison. L’isolation du plancher bas va donc sacrifier une partie de cet espace :

  • la hauteur va descendre à 2,0 m, à condition d’utiliser un isolant très performant (le polyuréthane),
  • les murs périphériques et de refend (ils sont porteurs, mais non périphériques) seront isolés à l’intérieur en partie haute, diminuant ainsi l’espace disponible,
  • l’accès au sous-sol par l’intérieur sera fermé pour mieux l’isoler, la solution pour le conserver étant trop coûteuse.

Sans ces sacrifices, il serait trop coûteux d’atteindre la performance d’une maison passive. Mais il reste l’espoir de regagner cet espace lorsque les nouvelles technologies d’isolation seront devenues abordables, comme les isolants sous vide.