Températures de février

Il a encore fait froid en février, même si la fin du mois donne quelque espoir d’amélioration. Le soleil s’est un peu plus montré, mais sans parvenir à lutter contre froid. Les petits radiateurs sont toujours au travail pour maintenir la température…

Place aux courbes : la courbe rouge représente la température extérieure, la courbe bleue la température intérieure. Température février 2015(pour agrandir, cliquez sur l’image)

On peut distinguer deux phases dans le mois : la première, de type “janvier” avant le 22 février, puis celle après le 22, avec plus de soleil et des températures moins basses. Résultat : la température intérieure est montée de 19°c à 21°C, ce qui devient très confortable.

Encore une fois, la consommation électrique a été importante en ce mois de février : environ 30 kWh par jour (tout compris), comme en décembre et en janvier. Le soleil a un peu plus chauffé l’eau (5 kWh par jour d’électricité), mais le chauffage reste bien actif, sauf dans la dernière semaine. Le printemps arrive bientôt et avec lui l’arrêt du chauffage pendant 8 mois.

Températures de janvier

Encore des gelées et des journées courtes en janvier. Le soleil se fait vraiment désirer. Les petits radiateurs sont toujours au travail pour maintenir la température…

Place aux courbes : la courbe rouge représente la température extérieure, la courbe bleue la température intérieure. Températures janvier 2015(pour agrandir, cliquez sur l’image)

La température intérieure varie entre 18°c et 19°C, ce n’est pas très chaud, quoique par rapport à la température extérieure, c’est correct ! Et les parois “chaudes” permettent de supporter facilement cette température un peu faible.

Encore une fois, la consommation électrique a été importante en ce mois de janvier : environ 30 kWh par jour (tout compris), comme en décembre. Le soleil fait vraiment défaut, puisque l’eau chaude est presque entièrement chauffée par la résistance électrique du ballon (7 kWh par jour). Vivement le printemps !

Températures de décembre

Il a fait froid, bien froid. Nous sommes en plein dans l’hiver, avec des journées froides, courtes et un peu de soleil trop bas de temps en temps. Des gelées assez prononcées, mais pas encore de neige. Les petits radiateurs sont branchés et s’activent pour maintenir la température…

Place aux courbes : la courbe rouge représente la température extérieure, la courbe bleue la température intérieure. Températures novembre 2014(pour agrandir, cliquez sur l’image)

Le mois avait commencé avec une température intérieure un peu fraiche, à cause d’un retard dans le branchement des deux petits radiateurs électriques d’appoint qui descendent du grenier pendant la période de chauffe. Peu puissants (il ne font que 500 W chacun), il leur a fallu un peu de temps pour remonter la température intérieure à 20 °C. Nous utilisons donc actuellement 1500 W et on voit bien que ça suffit. Selon la température extérieure et l’ensoleillement, ils fonctionnent plus ou moins. La maison résiste bien grâce à son isolation : même si nous sommes maintenant habitués, il est toujours impressionnant de constater l’arrêt total du chauffage dès que le soleil pointe ses rayons.

Malgré tout, la consommation électrique a été importante en ce mois de décembre : elle est passé à 30 kWh par jour (tout compris), le mois de décembre est vraiment un mois de chauffe, que ce soit pour l’air ou pour l’eau. On apprécie d’autant plus le soufflage de l’air à 18°C dans les pièces et les vitrages performants qui nous évitent des sensations de froid.

Concevoir et construire obsolète, quel intérêt ?

Pour lutter contre le gâchis énergétique et limiter le réchauffement climatique, les bâtiments sont soumis à des normes de moins en moins laxistes. L’objectif de ces normes est astucieusement contourné par des concepteurs qui s’ingénient à respecter les critères au plus juste en exploitant les failles de la réglementation. Pour y parvenir, ils ont besoin que cette réglementation ait été bidouillée par des collègues qui ont pour mission de favoriser les intérêts de certains au détriment du bien commun.

Ensuite, la mise en oeuvre de la conception est réalisée au plus juste par des entreprises bien peu concernées par l’intérêt à long terme de l’utilisateur du bâtiment. Entre des matériaux nocifs, pas toujours durables (au sens tenue dans le temps) et une mise en oeuvre approximative, le chantier ne compense aucunement une conception pingre.

Le laxisme qualitatif des normes précédentes permettait la livraison de bâtiments inefficaces, coûteux et déficients dans leur rôle premier de protection contre les aléas climatiques. Et comme les normes progressent quand même plus vite dans l’urgence, on aboutit à une situation qu’on pensait ne jamais voir dans le bâtiment : la livraison de bâtiments neufs considérés comme dépassés dès leur réception. Ces bâtiments, les experts les reconnaissent au premier coup d’oeil en se demandant comment les rénover pour les rendre vraiment aptes, alors qu’ils ne sont même pas encore utilisés ! Ouvrez les yeux en vous promenant le long des chantiers, c’est impressionnant…

Alors quel intérêt de livrer en 2015 des bâtiments conçus avec la RT20005 (car étudiés avant 2013), déjà obsolètes ? Quel intérêt de prévoir une livraison en 2018 d’un bâtiment RT 2012 alors que la réglementation suivante le rendra obsolète avant réception ?
Pourquoi les pouvoirs publics autorisent-ils l’implantation d’immeubles en limite du domaine public ou privé alors qu’il faudra les ré-isoler par l’extérieur dans quelques années ?

Qu’on ne dise pas que les professionnels du bâtiment, concepteurs comme réalisateurs n’en sont pas capables : ils savent que l’avenir à moyen terme passe par le bâtiment de type passif. Pour ceux qui s’investissent, ils savent les concevoir et les construire. Car la difficulté n’est technique qu’à la marge.

Peut-être faut-il se demander qui a intérêt à l’obsolescence programmée du bâtiment ? Pas le propriétaire occupant, c’est évident. Il n’a pas intérêt à se retrouver avec une habitation, un bureau ou un atelier à améliorer dès la fin de chantier. Pas le bailleur social qui souhaite offrir le meilleur logement possible à ses locataires, même si c’est à un coût contraint. Pas l’utilisateur du bâtiment qui va payer sa mauvaise qualité pendant des années.

Il y en a évidemment qui sont intéressés : les industriels et les marchands de matériaux qui ont intérêt à produire, vendre des matériaux qui participeront plus rapidement à l’augmentation des déchets. Cela leur donnera l’occasion d’en vendre d’autres… Tous ceux qui participent à la conception et la fabrication des bâtiments n’ont pas intérêt à les voir durer longtemps sans intervention comme une rénovation lourde. Les energéticiens, bien sûr, qui veulent profiter de la rente de situation au maximum avant de changer de métier, le gaspillage énergétique est la condition de leur survie.

Plus insidieusement, mais pas moins surement, les financiers - au sens large - ont vraiment intérêt à transformer le bien durable qu’est le bâtiment en consommable. En exigeant une rentabilité forte à court terme, ils poussent toute la chaine à négliger les intérêts à long terme, à favoriser leur intérêt propre contre le bien commun. Et l’obsolescence programmée du bâtiment est une de leur grande réussite !

Températures de novembre

Ce mois de novembre nous a fait rentré dans l’automne avec un avant gout de l’hiver sur la fin. Les températures chutent, les jours raccourcissent fortement, mais le soleil a été plutôt généreux cette année. On peut se souvenir de ce mois de novembre il y a deux ans où le soleil n’avait fait que quelques heures d’apparition dans tout le mois !
Comme chaque année, la période de chauffe commence en novembre dans la plupart des maisons passives françaises. Pas d’exception cette année, malgré un avant gout amer de réchauffement climatique. Nous avons enclenché le premier radiateur de 500W dans la salle de bain, mais il a finalement peu fonctionné en novembre.

Place aux courbes : la courbe rouge représente la température extérieure, la courbe bleue la température intérieure. Températures novembre 2014(pour agrandir, cliquez sur l’image)

En retardant la mise en route du chauffage d’une semaine et en limitant sa puissance, nous avons laissé descendre la température. Nous sommes parti d’un confortable 22 °C pour arriver à 19°C, ce qui est un peu frais. Au même moment, les maisons voisines chauffent et fument sans retenue. Le soleil se faisant désirer alors que les températures baissent encore dans les derniers jours, la consommation due au chauffage va commencer à grimper en décembre. Elle restera à un niveau raisonnable : il y a six ans, cette maison consommait dix fois plus pour rester confortable !

Températures d'octobre

Le mois d’octobre de cette année a été plutôt clément, malgré quelques jours bien frais et des températures qui descendent fortement la nuit. Et comme le mois dernier, la maison passive montre ses atouts dans cette période de “mi-saison”. Avant les courbes : il n’y a pas eu de chauffage dans la maison en octobre. C’est classique : il est prévu d’allumer le chauffage en novembre, selon la météo.

Place aux courbes : la courbe rouge représente la température extérieure, la courbe bleue la température intérieure. Température Octobre 2014(pour agrandir, cliquez sur l’image)

La température intérieure est restée élevée, plus proche des 23°C que des 22°C, ce n’est pas désagréable… On sent qu’elle commence à descendre doucement, la lutte entre la fraicheur extérieure et le réchauffement par le soleil bat son plein. En octobre, le soleil a gagné, le porte monnaie et l’environnement aussi !

Photovoltaïque pour l'autoconsommation

Discrètement mais surement, une révolution énergétique est en route : la production d’énergie par le consommateur particulier. Certaines entreprises produisent l’énergie qu’elles consomment depuis longtemps. De nombreux particuliers vendent de l’énergie à EdF grâce à des panneaux photovoltaïques subventionnés. Le véritable changement a commencé avec Enercoop, une coopérative unissant quelques producteurs et des consommateurs d’électricité. Il continue avec les adeptes de l’autoconsommation, qui produisent eux-même une partie de ce qu’ils consomment, sans passer par un tiers technique, administratif ou financier. La production devient diffuse et moins dépendante de quelques oligopoles.

Panneaux photovoltaïques 2014

Sur la maison, nous avons choisi d’installer deux panneaux photovoltaïques de 250 Wc pour l’autoconsommation. Non subventionnés, installés assez facilement, ils produisent peu d’énergie (moins de 500 kWh dans l’année). En l’absence d’un système de stockage d’électricité qui permettrait d’aborder l’autonomie électrique, il n’y a que peu d’intérêt à installer une forte puissance : l’énergie produite par les panneaux et non consommée instantanément est … perdue pour nous !

Les panneaux fabriqués par Bosch à Venissieux ont été vendus avec un kit Mices qui comprend toutes les pièces nécessaires à l’installation. L’implication de cet intégrateur a été particulièrement appréciée lorsqu’il a fallu trouver un système de fixation adapté à la toiture zinc à joints debout. Des pinces spécifiques qui s’adaptent bien ont été ainsi livrées après étude.

Le photovoltaïque est-il devenu rentable ? En dehors du cadre des installations subventionnées et depuis la baisse du prix des panneaux, il est devenu intéressant de produire une faible quantité d’énergie soi-même. Dans notre projet, la rentabilité est prévue après une vingtaine d’année. Mais il faut avouer que ce n’était pas le but de cette installation, vus les faibles montants en jeu (moins de 100 euros par an). Le véritable objectif était d’apprendre le fonctionnement ce type d’installation en faisant des “travaux pratiques”. Cet objectif immédiat est maintenant atteint !

Températures de septembre

Avec un retard inhabituel … d’une journée, voici les températures du mois de septembre. Ce mois a été beau, quasi estival. Seule la fraicheur des nuits a pu nous rappeler l’automne. Après un mois d’août maussade, une telle météo est la bienvenue ! Et comme souvent, c’est dans ce genre de période de “mi-saison” que la maison passive montre ses atouts.

Place aux courbes : la courbe rouge représente la température extérieure, la courbe bleue la température intérieure. Températures de septembre 2014(pour agrandir, cliquez sur l’image)

La température intérieure est restée élevée, plus proche des 24°C que des 21°C. Il faisait presque trop chaud malgré des nuits descendant à 8-10°C. Dans les maisons standards, il a parfois fait un peu frais, certains ont même remis un peu de chauffage. Le soleil abondant qui commence a descendre sur l’horizon envoie ses rayons profondément dans la maison à travers les vitrages. Il a fallu utiliser les protections solaires et ouvrir légèrement pour éviter la surchauffe. Sans aucun coût, bien sûr. Cette année plus douce a d’ailleurs été très propice à l’ouverture fréquente des fenêtres. Quand on voit que certains pensent encore qu’on n’ouvre pas les fenêtres d’une maison passive, cela fait sourire…

Conséquence de la performance de l’enveloppe de la maison, la consommation au mois de septembre a encore été faible (250 kWh pour le mois) si l’on tient compte des “incompressibles” électriques dus à l’occupation plutôt intensive.

Températures d'août

Un mois d’août sans relief, plutôt maussade, à oublier. Pas de quoi bousculer le confort intérieur, même s’il y a eu un petit coup de frais pour préparer l’automne.

Place aux courbes : la courbe rouge représente la température extérieure, la courbe bleue la température intérieure. Températures d'août 2014(pour agrandir, cliquez sur l’image)

La température intérieure est restée coincée autour des 22-23°C, selon l’ensoleillement et l’ouverture des fenêtres. Les protections solaires n’ont même pas beaucoup servi.

A partie du 15 août, la température relevée en “haut” devient un peu plus intéressante, car l’enregistreur est sorti de la salle de bains pour trouver une place sur le palier, en hauteur. La température est donc plus représentative de celle de l’étage, toujours un peu plus chaud que le rez de chaussée.

Températures de juillet

Un mois de juillet intéressant, avec une partie plutôt fraiche suivie d’une micro-canicule, un rafraichissement et enfin de la chaleur. De quoi bien étudier le confort de la maison.

Place aux courbes : la courbe rouge représente la température extérieure, la courbe bleue la température intérieure. Températures juillet 2014(pour agrandir, cliquez sur l’image)

La température intérieure a varié entre 22 et 25 °C. Il n’a jamais fait “trop chaud” dans la maison pendant ce mois de juillet. Pourtant les apports internes sont non négligeables : entre deux et cinq personnes présentes en permanence dans la maison, cuisson du pain, ordinateurs, etc. en effet, comme il fait meilleur dedans que dehors pendant ces chaleurs, les habitants restent dedans “au frais”.

On voit que 4 jours de fortes chaleurs sans nuits fraiches sont absorbables par le bâti sans trop d’effort, mais que quelques jours de plus avec la même tendance auraient obligé à changer les habitudes pour garder une température agréable.

On peut constater que les brise-soleil font bien leur travail : la température intérieure ne subit pas trop l’influence du soleil, mais plutôt celle de la température externe et des apports internes.

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