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Réparation de la VMC

Depuis plusieurs mois, le clapet de bypass de la VMC double flux Novus 300 était bloqué. L’air soufflé dans la maison était à la température extérieure, l’échangeur étant court-circuité. Nous avons attendu les premiers froids de début octobre pour s’apercevoir de la panne et constater que la maison n’était plus vraiment passive.

Après appel chez Zehnder (qui a repris Paul Ventilation), toute l’électronique était à changer. En fait, une seule carte (celle qui pilote le moteur du clapet) expliquait la panne, mais nous avions un des premiers exemplaires de la Novus 300 en France et l’électronique interne a été corrigée et optimisée depuis. Zehnder a donc pris en charge le remplacement de toute l’électronique, 5 ans après la pose. Bravo ! Il a fallu tout de même six semaines pour bien identifier l’exemplaire installé et approvisionner ces pièces, ce qui nous a semblé bien long.

Remontage carte VMC PaulUne heure de maintenance plus tard, le clapet se débloque au redémarrage et la VMC retrouve son fonctionnement normal. La maison est redevenue vraiment passive, l’air sain étant maintenant soufflé à 20°C.

De quoi affronter l’hiver avec plus de confort et moins de chauffage. L’air n’a jamais manqué, la ventilation ayant continué à fonctionner normalement, mais on s’habitue bien à l’absence d’air froid dans une maison !

Filtres de VMC

Le détracteurs de la VMC double flux argumentent souvent contre ce système à cause des filtres, que ce soit leur coût ou la maintenance nécessaire. Il est vrai que toutes les VMC double flux sont filtrées, pour deux raisons principales : la première est la nécessaire protection de l’échangeur de chaleur contre la poussière, afin qu’il garde toute son efficacité dans le temps, la seconde est qu’il est possible et bénéfique de filtrer l’air entrant avec une VMC double flux, alors que c’est bien plus complexe avec une VMC simple flux.

Avec une VMC double flux installée correctement, les filtres sont aisément accessibles et faciles à changer. Avec une VMC simple flux, il faudrait accéder à chaque ouverture d’amenée d’air et au caisson de ventilation, souvent bien caché. A défaut de filtrer chaque bouche d’arrivée d’air, il faut penser à nettoyer les passages d’air et notamment les poumons des habitants. Pas si simple…

Filtres

La consommation électrique et le remplacement des filtres d’une VMC sont le prix à payer pour une meilleure qualité d’air. L’économie d’énergie (récupération de chaleur) et le confort (pas d’air froid amené dans les pièces) sont des bénéfices supplémentaires non négligeables !

Alors les filtres, ça coute combien ? Lors de notre installation fin 2010, nous avions acheté un lot de filtres divers (premier filtre pour l’air extérieur, filtres de l’échangeur, filtres des bouches d’aspiration) pour un total de 328 €. Comme on nous avait prévenu que les filtres nous couteraient cher car il fallait les changer tous les trois mois, nous pensions que ce stock durerait une année ou deux. Nous venons de commander quelques filtres supplémentaires pour 81 €, tout le stock n’étant pas épuisé début 2015. La consommation de filtre a donc été nettement plus faible que prévue.

Pourquoi si peu ? D’abord parce que les filtres peuvent être nettoyés. Pour le filtre d’air extérieur et ceux de l’échangeur, un minimum de compétence dans l’usage d’un aspirateur suffit à repousser les changements de filtre à une fois par an, période après laquelle les matières dans le filtre sont dégradées et plus nettoyables (cela peut générer des odeurs désagréables). Pour les filtres des bouches d’aspiration, nous avons découvert qu’ils se lavent et ils sont réutilisables une dizaine de fois (ils finissent par rétrécir et ne plus couvrir toute la grille de la bouche).

Sur les quatre premières années, les filtres nous ont donc coûté environ 100 € l’année, sans négligence sur la maintenance de ces filtres. Et quand on voit ce qui reste dans ces filtres, tout ce qui ne rentre pas dans la maison, cela reste raisonnable. Et c’est effectivement le premier poste de dépense de la VMC, devant la consommation électrique qui nous coûte environ 50 € par an (moins d’un kWh par jour).

Grand froid et ventilation

Soleil FroidLe froid arrive enfin, après une petite alerte en début d’hiver. C’est l’occasion d’apprendre comment la maison et ses appareils réagissent. La première constatation, c’est que l’intérieur n’est toujours pas froid, malgré le faible chauffage. Les petits radiateurs semblent rester bien calmes. L’absence de paroi froide, même autour des fenêtres évite les sensations désagréables et donc la surchauffe qui compense habituellement pour retrouver du confort.

La ventilation continue à souffler, avec le déclenchement occasionnel du registre de dégivrage. Mais l’air extérieur est plutôt sec ces derniers jours, ce qui donne un air intérieur encore plus sec. Pour contrer ce désagrément, nous laissons la ventilation en vitesse faible en permanence. Le taux d’humidité augmente un peu et le registre de dégivrage consomme moins, même si c’est au détriment de la qualité de l’air qui passe de bonne à moyenne lorsque tout le monde est à la maison.

L’arrivée du soleil va permettre au coté solaire de s’exprimer et de mettre à contribution l’inertie du béton pour mettre les radiateurs en veilleuse.

Ventilation provisoire

Après quelques déboires d’installation, nous avons une ventilation pour démarrer l’année 2011. Et ça fait du bien de ne plus avoir la contrainte de la ventilation naturelle dans une maison qui évacue lentement son humidité et ses effluents de chantier, alors qu’il gèle dehors.

Au sous-sol, la Novus 300 de Paul :

Novus 300 provisoire

La partie commande électrique du registre de dégivrage sera migrée sur la droite du caisson et quelques finitions sont à apporter. Par la suite, le plafond sera isolée avec de la mousse, la jonction avec le plafond béton ne sera donc plus visible. De même, les tuyaux seront sur-isolés pour gagner en rendement : le PHPP est très sensible à l’isolation des gaines entre la partie chauffée et l’échangeur. On distingue l’évacuation des condensats sous le caisson. Le bruit émis dans le sous-sol est plutôt faible, donc absolument pas gênant dans cette partie de la maison !

Pour commander cette VMC de précision, un petit écran tactile : Ecran contrôle Novus Heureusement que le pilotage est ergonomique, car seul l’allemand est affiché. Les autres langues sont bien prévues dans le menu, mais pas encore disponibles. Il faudra quand même que Paul prévoit des traductions rapidement s’il ambitionne d’installer beaucoup d’appareils en dehors des pays de langue germanique ! *

Au passage (pour Fred45), la grille d’extraction avec filtre de la cuisine : Grille extraction filtrée

Non, ce n’est pas une mini-hotte, mais les gaines d’extraction sont bien protégées contre les saletés.

Et la bouche de soufflage du séjour, qui dirige efficacement le flux d’air vers le fond de la pièce en l’étalant à 180° horizontalement : Bouche soufflage séjour Tous les réglages sont encore à faire : la ventilation est en route mais pas “mise en service” avec finesse comme il se doit. Il faudra attendre que les travaux avancent pour ça.


** Depuis, Paul Ventilation a échangé le boitier de commande et la langue française est arrivée. La traduction n’est pas encore parfaite, mais tout à fait utilisable par ceux qui ne comprennent pas l’allemand.

Boitier Paul Novus français

Gaines again

Carreaux de plâtre, cuivre et gaines encore aujourd’hui. Dans un froid presque glacial (il n’y a pas de fenêtres), les travaux intérieurs progressent : habillage des murs, fermetures de cloisons, réfection de la plomberie et passage des gaines de ventilation.
Gaines plafond salle de bain

Le bloc derrière la bouche de la cuisine, qui sera la principale bouche d’extraction de la maison : Bloc ventilation cuisine

De l’autre coté, la bouche sera équipée d’une grille avec un filtre pour protéger au mieux des effluents issus de la cuisine : Extraction cuisine brute

Ventilation : les gaines serpentent

Gaine salle de bainAujourd’hui, il y avait du monde sur le chantier : plaquistes, plombier et ventilation. Les gaines sont enfin arrivées et la maison semble envahie. Surtout du coté des salles de bains qui accueillent la plupart des passages de gaine. Et comme nous sommes en rénovation, il faudra coffrer et créer des faux-plafonds pour dissimuler toute cette tuyauterie.

C’est SYTEC-V Cadilhac électricité qui se charge de poser les élements venant de chez Paul. Paul Ventilation suit de près ce dossier innovant, qui exige le meilleur dans la récupération de chaleur.

Le groupe de VMC sera au sous-sol. Les gaines principales montent dans les caissons de répartition d’extraction et de soufflage, avec un départ à l’horizontal sous plafond dans notre installation. Répartiteur gaines

Après un chemin plus ou moins long (mais ni trop court, ni trop long pour pouvoir maîtriser les débits), un connecteur termine la gaine et accueillera une bouche de ventilation, dont la forme dépend du besoin de chaque pièce. Les gaines sont en polyéthylène, elles sont annelées à l’extérieur pour être courbées sans plier ni être écrasées, et plutôt lisses à l’intérieur pour éviter les pertes de charge et favoriser l’entretien. Connecteur bouche ventilation Ici, ce sera la bouche d’extraction des toilettes du rez-de-chaussée.

Pour éviter que la poussière du chantier ne salisse l’intérieur des gaines puis la machine de ventilation, toutes les gaines sont obstruées en attendant la mise en service. Il faudra prendre soin d’éteindre la VMC et d’obstruer les bouches dans chaque pièce en travaux.

Ouverture des fenêtres dans une maison passive

Une question récente sur les maisons passives issue d’un reportage de M6 concerne l’ouverture des fenêtres dans les maisons passives. Dans le reportage, une des locataires de La Petite Chartreuse expliquait qu’il fallait faire attention à ne pas ouvrir les portes et fenêtres dans une maison passive. Le journaliste s’est donc appesanti sur ce “défaut”.

Tout d’abord, la locataire en question n’est pas en cause : cette préconisation fait partie du “manuel” de ce petit immeuble passif. C’est le manuel qui est erroné ! En effet, il est bien sûr possible d’ouvrir largement les portes et fenêtres d’une maison passive. C’est juste que ce n’est pas obligatoire. Mais, d’où vient cette confusion ?

D’Allemagne, un des pays berceaux du bâtiment passif. En Allemagne, les autorités ont lourdement insisté pendant des dizaines d’années sur l’ouverture régulière des fenêtres pour permettre une bonne aération. Cela n’a pas été le cas en France, qui a préféré rendre la ventilation obligatoire et laisser les habitants d’habitations non ventilées dans une certaine ignorance. En Allemagne, donc, lorsque les maisons passives ont commencé à s’implanter, les exploitants ont expliqué aux habitants qu’il ne fallait plus ouvrir les fenêtres selon leurs habitudes précédentes, puisque la ventilation permanente assurait correctement le renouvellement d’air. En clair : l’ouverture des fenêtres n’est plus une obligation dans une maison ventilée mécaniquement. Mais ce n’est pas parce que ce n’est plus obligatoire que cela devient interdit.

Dit autrement : dans une maison passive, il n’y a pas besoin d’ouvrir les fenêtres.

Puisque ce n’est pas utile d’ouvrir, cela devient un agrément. S’il gèle dehors et qu’il fait bon dedans, avez-vous envie d’ouvrir les fenêtres ? Non, et bien ne les ouvrez pas ! S’il fait une chaleur caniculaire dehors et frais à l’intérieur, avez-vous envie d’ouvrir les fenêtres ? Non, et bien ne les ouvrez pas ! Il fait bon dehors et vous avez envie de profiter de l’air extérieur ? Et bien, ouvrez les fenêtres !

Ouverture fenêtre passive

Dit autrement : dans une maison passive, vous ouvrez quand vous en avez envie, et vous fermez quand vous le souhaitez, puisque l’ouverture n’est pas obligatoire !

Santé et maison passive

La santé n’a pas de prix, entend-on souvent. Une des conséquences de la rénovation thermique d’une habitation est l’amélioration de l’état de santé de ses occupants. Comment est-ce possible ? Le fait de ne pas subir de variations de températures serait l’explication ? Peut-être, mais de façon marginale.

La grosse amélioration se situe dans la ventilation. Du fait de l’étanchéité de la maison, elle est mieux ventilée, puisque le flux d’air ventile correctement les espaces à vivre au lieu de passer d’une fuite à une autre. C’est donc au niveau des maladies respiratoires que l’amélioration est la plus notable : asthme, sinusite, rhume, bronchites. Par exemple, la motivation de rénovation passive peut venir d’un enfant asthmatique à qui on veut offrir une alternative aux traitements médicamenteux.

Filtre PaulUne maison passive est étanche et ventilée via une Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) double flux. Celle-ci est équipée de filtres pour protéger l’installation (grossiers, type G4). Mais il est possible de les équiper d’autres filtres plus fins (type F8) qui bloquent les pollens et certaines pollutions. Non seulement, l’air est correctement renouvelé, mais avec de l’air filtré, ce qui explique bien les améliorations “respiratoires” des habitants de maisons passives.

La ventilation

Une maison passive est étanche. La tolérance pour les fuites lors de la construction est très faible et l’étanchéité est mesurée pendant et à la fin du chantier. Un tel bâtiment n’est donc pas ventilé naturellement, comme l’était les anciennes constructions.

Il faut donc une ventilation forcée, mécanique, avec des moteurs et des ventilateurs. C’est ce que l’on appelle la Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC). En usage depuis une vingtaine d’années (1982/1983) dans les constructions neuves, elle est souvent simple : un ventilateur central extrait l’air des pièces humides (salles de bains, cuisine, toilettes, buanderies, etc). Des bouches d’aération qui laissent entrer l
‘air se trouvent dans les pièces à vivre (chambres, séjour, bureau, salon, etc).

Ce schéma est évidemment impossible dans une maison passive : réchauffer l’air qui entre pour laisser partir la chaleur par l’air extrait demande trop d’énergie pour respecter les critères stricts de la maison passive.

C’est pourquoi la ventilation double flux est obligatoire en maison passive : une très grosse partie de la chaleur de l’air extrait est transférée à l’air entrant, la préchauffant fortement. Selon les circonstances, les appareils récupèrent entre 75% et 95 % de l’énergie. C’est bien la chaleur de l’air qui est récupérée, pas l’air lui-même ! Les circuits sont étanches et la chaleur passe dans un échangeur. L’air neuf est poussé dans l’habitation par un ventilateur (que l’on préfère à haut rendement), passe dans l’échangeur et est guidé par des gaines jusque dans les pièces à vivre. L’air extrait (vicié) est aspiré dans les pièces humides par un autre ventilateur, passe dans le même échangeur pour transférer sa chaleur à l’air entrant puis est évacué.

VMC-ventilation-double-flux-schema-caisson.jpg

Une VMC double flux est donc une appareil assez imposant, puisqu’il contient un échangeur, deux petits moteurs, deux ventilateurs, les conduits, filtres et vannes nécessaire, ainsi que les indispensables connexions. Dans une maison passive, la VMC double flux peut être vue comme remplaçant à la fois la VMC simple et la chaudière. Avec une consommation bien inférieure, on s’en doute…

thermos.jpg VMC Paul Thermos 200 DC, modèle performant et classique, la centrale choisie dans notre projet

La question suivante est le débit de ventilation. Il existe des règles sanitaires qui dictent les débits nécessaires, selon le nombre et le type de pièces. Ces règles donnent un débit de 215 m3/h pour une maison de 5 pièces avec deux salles de bains et deux toilettes. On peut baisser fortement le débit minimal avec une régulation par l’humidité (jusqu’à 30 m3/h dans notre cas).
Une autre façon de calculer (c’est le cas en maison passive), c’est de considérer un débit par personne (30 m3/h/personne), ce qui donnerait 150 m3/h pour nous. Mais il est aussi possible de réguler intelligemment par le taux de CO2 ou l’humidité.
La régulation du débit (à la baisse) semble indispensable, car elle correspond à l’adéquation au besoin réel. Ainsi, un adulte respire entre 0,5 m3/ et 3 m3/h, selon qu’il est au repos ou en effort important. De nuit, cinq personnes dans leur sommeil ne respirent que 2 m3/h ! Dans cas, il est bien inutile de ventiler à 150 m3/h, ce qui consomme de l’énergie pour rien.

climos_1.jpg Panneau de commande de la VMC

D’un autre coté, il faut que la ventilation puisse évacuer efficacement les effluves de cuisine et des salles d’eau lorsque cela est nécessaire. De plus, l’été, une surventilation de nuit permet de rafraîchir efficacement une maison.
Un bonne ventilation sera donc puissante mais très réglable. Cela tombe bien, c’est le cas des bons appareils !

La cheminée

La première véritable action de rénovation passive a été une destruction symbolique : la cheminée existante a été détruite, ainsi que son conduit. Pour les experts du domaine, cela peut paraitre évident. Pour les autres, cette destruction est un symbole très pédagogique.

La cheminée nous renvoie au besoin de chauffage, ce dernier assurant un bien être certain. C'est aussi un symbole statutaire et social. Exhiber une cheminée de standing fait toujours impression au visiteur, même si la taille de l'écran plat remplace maintenant ce signe d'opulence. Le symbole social du foyer auprès duquel le groupe se réunit est encore fort, d'après les réactions négatives à cette destruction. Même s'il n'est plus nécessaire de se regrouper auprès du feu pour éviter le froid, il reste cette relation avec des moments magiques autour du feu.

La cheminée traditionnelle ne peut fonctionner dans une maison passive.
Tout d'abord, elle n'est pas étanche à l'air. Et ce n'est pas la simple protection contre la pluie dans le conduit qui résoudra ce problème.
Ensuite, c'est souvent un imposant pont thermique, plutôt du type viaduc que passerelle ! La cheminée apporte de la chaleur lorsqu'elle fonctionne, mais en emporte dès qu'elle s'arrête.

Entre une ventilation double flux et une cheminée, il faut donc choisir. Si une cheminée "tire" de l'air, elle désequilibre grandement la ventilation. Pour pallier à ce désequilibre, il faudrait ouvrir, ce qui n'a pas de sens si c'est du froid qui entre...

Et voilà comment, au coin du feu, nous avons parlé d'étanchéité à l'air, de pont thermique et de ventilation. Tout ça pour une cheminée. Pédagogique, disais-je.